Résumé :
Cornouailles, une ferme isolée au sommet d’une falaise.
Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille et ses secrets.
1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu’à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Eté 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l’a préparée à ce qu’elle y découvrira.Deux étés séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?
Mon avis :
Lucy perd pieds! Plus rien ne va dans sa vie. Son mari la trompe et elle a failli tuer un nourrisson. Elle ne sait plus où elle en est dans sa vie! Elle se résoud à rentrer dans sa famille en Cornouailles pour des vacances forcées.
Parallèlement, Alice décide de se rendre une dernière fois sur le lieu de son enfance, dans la famille qui l’a recuillie lorsqu’elle était enfant. Elle doit accomplir sa dernière mission si elle veut partir en paix.
2 femmes, 2 époques. Lucy en 2014 et Maggie en 1939. La ferme du bout du monde est une saga familiale qui se déroule dans le milieu rural et retrace le destin de 2 femmes de la même famille à 50 ans d’écart.
Lucy revient aux sources, dans sa famille, renoue avec le patrimoine et l’héritage familial. Elle espère apaiser sa douleur et se retrouver. Elle redécouvre la dureté de la vie de la ferme qu’elle avait laissé derrière elle…
Les chapitres alternent entre le présent et le passé et on s’y retrouve vraiment bien. J’ai trouvé quelques longueurs au début du livre mais cela permet au cadre d’être posé, que cela soit dans une période ou l’autre.
Je me suis retrouvé en Lucy, jeune femme moderne qui ne sait plus trop où elle en est, qui elle est et pour qui un bilan s’impose. Cependant c’est au personnage de Maggie jeune auquel je me suis particulièrement attachée. Bien qu’une partie se déroule autour et pendant la guerre, le style n’est pas larmoyant (même si j’ai versé ma larme à un moment donné). Il est même plutôt fluide et permet la lecture aisément. Je suis facilement rentrée dans l’histoire et je me suis laissé portée à tel point que j’ai râlé plus d’une fois devant les situations ou les comportements des uns ou des autres!!!
Finalement, il n’y a pas de grosses surprises malgré les divers rebondissements. Et c’est une histoire de vie comme il y a en eu tant pendant la guerre. J’ai compris plus clairement que notre passé fait de nous ce que nous sommes : autant j’apprécie Maggie jeune, autant elle est froide et dure à présent mais je comprends pourquoi! Ce sont les choix des uns et des autres qui façonnent le futur.
J’ai pu découvrir les conditions de vie dans une ferme et sa dureté car le travail y est expliqué, tout est détaillé. A côté de ça, les payages sont très bien décrits ce qui m’a donné l’impression d’y être. La mer et les étendues silencieuses et sauvages qui amènent l’esprit à vagabonder et permettent de se ressourcer.
J’ai passé un agréablement moment de lecture, et je me suis laissé portée par cette histoire bien ficelée.
L’amour, la famille, les racines, les secrets de famille, tous les ingrédients sont réunis pour une lecture agréable et dépaysante. J’ai passé un très bon moment cependant il m’a manqué un zeste d’émotion car je trouve l’ensemble, autant au niveau de l’histoire que pour les personnages plutôt introvertis, un peu froid. Ces fermiers sont travailleurs certes mais taiseux, ne dévoilant pas leur sentiments. Du coup, il manque un petit quelque chose pour que l’histoire me prenne aux tripes!