Larmes blanches, Hari Kunzru
Résumé :
Carter et Seth, âgés d’une vingtaine d’années, appartiennent a des mondes opposés. Le premier est l’héritier d’une grande fortune américaine, l’autre est un misfit social sans le sou, timide et maladroit. Ils forment un tandem uni par une passion commune, la musique, qu’ils écoutent dans leur studio. Seth, obsédé par le son, enregistre par hasard un chanteur de blues inconnu dans Washington Square. Carter, enthousiasmé par la mélodie, l’envoie sur Internet, prétendant que c’est un disque de blues des années 20, un vinyle perdu depuis longtemps, oeuvre d’un musicien obscur, Charlie Shaw.
Lorsqu’un vieux collectionneur les contacte pour leur dire que leur faux musicien de blues a réellement existé, Seth accompagné par Leonie, la soeur de Carter, partent dans le Mississipi sur les traces de ce personnage.
Mon avis :
Carter et Seth sont amis. Leur amitié particulière repose sur leur amour fou pour la musique. Un jour, ils créent un faux enregistrement de blues et le mettent en ligne. Ils sont immédiatement contactés par un homme qui leur apprend que ce morceaux et son interprète ont existé.
Seth et Carter sont 2 amis que tout oppose sauf leur passion pour la musique, en particulier la musique noire, le blues mais surtout les très vieux blues méconnus. Ils se sont rencontrés à l’université et rien ne les destinait à être amis : Seth est un gars introverti, sans amis et désargenté tandis que Carter est la star, il attire les gens comme des mouches et c’est un gosse de riche.Ils vont faire de leur passion, leur métier et vont créer leur propre studio d’enregistrement avec l’argent de Carter.
Tout roule jusqu’au jour où Carter est obnubilé par un air enregistré par Seth. Un air de blues aux paroles sombres. Il trouve une musique et décide de créer un faux enregistrement avec un faux nom d’interprète. Dès lors, leur vie à tout 2 sera une succession d’accidents et leur descente aux enfers.
La narration est faite uniquement par Seth. Seth raconte sa passion, sa rencontre avec Carter et le déchaînement d’événements violents.La première moitié du livre, que j’ai trouvé plutôt longue se consacre principalement à la passion des 2 amis pour la musique,et surtout pour les sons. A la 2 ème moitié, l’histoire s’enclenche enfin et les événements s’enchaînent très vite. Rapidement le passé et le présent s’entremêlent au point de se confondre.
Au-delà de la musique et du blues où les références sont pointues et nombreuses, l’auteur nous entraîne dans un univers de racisme et de violence incroyable. Nous sommes projetés dans le passé où règne la suprématie des blancs dans une Amérique profonde et surtout dans le Mississipi où les crimes raciaux étaient légions. C’est d’ailleurs de ce lourd passé, que gémissent les notes de blues!
Musique, racisme, haine, pouvoir, vengeance et une certaine forme de vaudou : tous les ingrédients sont réunis pour faire de Larmes Blanches un roman explosif! Cependant, bien que ce soit bien écrit, j’ai trouvé quelques longueurs et je me suis perdue dans la compréhension des événements. J’ai eu quelques sursauts de frayeur mais je ne me suis pas projetée. J’ai choisi ce livre pour son résumé et je dois dire que mon avis sur cette lecture est mitigé. Les faits ne sont pas assez clairs et trop sous-entendus. Ce livre n’est ni un thriller, ni un policier ni même un roman paranormal…Quand la musique réveille les morts, quand la vengeance et la haine sont plus fortes que la mort, les enfants payent pour les crimes de leurs ancêtres…
Je remercie Masse Critique, Babelio et les Editions Jean-Claude Lattès pour m’avoir fait découvrir cet auteur.