Résumé : Février 1941. Julie Harris, sage-femme, travaille dans le quartier de l’East End, à Londres, quand un bombardement détruit la maison dans laquelle elle a grandi, anéantissant tous les membres de sa famille, à l’exception de son neveu William, un nourrisson.
Déterminée à tenir la promesse qu’elle a faite à sa sœur de protéger William jusqu’à ce que Bill, son père, rentre du front, elle accepte un poste de sage-femme à Cliffehaven, sur la côte sud-est de l’Angleterre. La famille Reilly, qui dirige la pension du Bord de Mer, la prend sous son aile.
Mais bientôt, Julie apprend que Bill est porté disparu… tandis que William tombe gravement malade.
À son chevet, Julie craint de perdre ce petit ange qu’elle commençait à aimer comme son propre fils.
Mon avis : Angleterre, 1941. Julie, jeune sage femme, vient des quartiers pauvres de Londres. Sa réussite elle la doit à ses parents, un couple d’ouvriers qui forment, avec Julie et sa soeur Franny, une famille unie et aimante. Leur vie serait heureuse si elle n’était pas rythmée par les raids aériens.
Julie est une jeune femme épanouie et indépendante, et elle fréquente Stanley, jeune policier. Sa jeune soeur Franny est enceinte de son Bill, parti à la guerre avant d’avoir eu le temps de l’épouser. Quand Franny accouche, son coeur déjà fragile ne résiste pas et elle s’éteint peu de temps après avoir donné naissance au petit William et avoir fait promettre à Julie de prendre soin de lui.
C’est en allant chez ses parents leur apprendre la triste nouvelle qu’elle découvre avec effroi qu’ils sont morts lors d’un énième raid aérien. Son seul espoir d’élever William dans l’attente du retour de Bill est d’épouser son fiancé Stanley qui révèle alors son vrai visage. Son ultime recours est de retrouver sa soeur aînée Eileen à Cliffehaven, une ville côtière. Toutefois, l’accueil qu’elle y reçoit est glacial. Par chance, Julie rencontre Peggy Reilly qui tient la Pension du bord de mer…
C’est avec grand plaisir que je retrouve l’écriture d’une auteure chère à mon coeur, Tamara McKinley! Avec ses romans, je suis sûre de vivre un moment d’évasion totale. Son écriture m’emporte dans une autre époque, un autre lieu. Avec Où le coeur se pose, l’auteure a réussi à me surprendre en sortant une trame un peu différente de ce à quoi elle m’avait habitué. Ce roman est le 4 ème tome de la saga La Pension du Bord de Mer. Il se lit indépendamment et sans problème de compréhension de l’histoire. Mais je reconnais que maintenant j’ai très envie de lire les tomes précédents!
Dans ce roman, l’auteure nous entraîne dans un univers où la seconde guerre mondiale est omniprésente en toile de fond : les hommes jeunes et valides sont partis à la guerre, laissant les femmes seules et les anglais vivent sous les raids aériens qui détruisent peu à peu la ville. Avec les décès des membres de sa chère famille, Julie ne peut pas à la fois travailler et élever un enfant : à cette époque cela ne se fait pas même si c’est de l’enfant de sa défunte soeur qu’il s’agit. Elle décide pourtant de faire fi des qu’en dira t-on : ce personnage fait preuve d’indépendance et de courage.
Après une première partie qui nous montre le quotidien de sage-femme que vit Julie puis qui apporte les drames déclencheur du départ de Julie, la seconde partie nous présente l’adorable Peggy Reilly et sa famille ainsi que les occupants de sa petite pension de famille qui offre un havre de paix à Julie et William. Bien qu’il y ait de nombreux personnages, je n’ai eu aucun mal à retenir les noms et tous ont leur petite histoire.
Cette histoire m’a rappelé la série SOS sages femmes (qui existe en roman) et j’imaginais totalement Julie parcourant les quartiers pauvres de Londres sur son vélo. Les personnages secondaires font partie intégrante de l’histoire. L’auteure fait de telles descriptions que j’entendais presque le ressac de la mer. Ce roman est vraiment une tranche de vie à un moment précis de la vie de chacun et l’histoire ne s’étend que sur quelques mois. La fin du roman m’a laissé béate et stupéfaite. C’est bien la première fois que je vois une fin comme ça…Je n’ai pas vraiment été déçue mais surprise. J’aimerai beaucoup connaître le futur des personnages auxquels je me suis attachée.
Je remercie les Editions de l’Archipel pour cette lecture. Cette maison d’éditions m’apporte toujours autant de bonheur avec ses romans qui me correspondent totalement.