Résumé : Si, dans les années 1860, Singapour a tout d’une destination exotique, elle n’en reste pas moins une ville impressionnante pour Isabella, jeune Anglaise sans le sou, orpheline depuis la mort de sa mère.
Ne trouvant pas de place de gouvernante, elle accepte l’offre de M. Lee, un riche marchand chinois. Elle s’installera chez lui et lui enseignera l’anglais. Deux ans plus tard, ce dernier lui présente Bram Deagan, un Irlandais ambitieux souhaitant s’installer en Australie et y ouvrir un négoce. M. Lee pousse Isabella à épouser Bram et à le suivre dans l’aventure…
Début d’une fresque qui verra Isabella et Bram tenter de s’inventer une vie nouvelle dans la colonie de Swan Hill, au cœur de l’Australie sauvage. Mais la vie réserve des dangers, parfois des infortunes. Le bonheur sera-t-il au bout du voyage ?
Mon avis : Isabella, orpheline sans le sou vient de se faire chasser de son petit logement de Singapour. Elle trouve un protecteur en la personne de l’énigmatique Monsieur Lee part vivre chez lui et sa famille en contrepartie de cours d’anglais. Isabella devient alors comme un membre de la famille.
Deux ans plus tard, M.Lee, riche commerçant, voit l’opportunité de faire croître son commerce à l’international tout en apportant la stabilité à sa protégée qui rêve d’une autre vie et de retrouver sa cousine Alice… Il rencontre Bram Deagan, un irlandais qui fait ses premiers pas dans le commerce alors qu’il a sauvé Isabella d’une agression. M.Lee voit en lui un homme digne et loyal qui saura protéger Isabella. Les voilà donc mariés.
Le jeune couple part alors s’installer ensemble pour l’Australie, dans la colonie de Swan Hill. Leur désir de s’accomplir et de créer une affaire florissante est un moteur pour eux alors même qu’ils se découvrent…
J’avais déjà pu apprécier l’écriture de l’auteure grâce à sa première saga, Cassandra et ses soeurs . Là encore, je me suis régalée. Cette auteure dresse toujours des portraits de femmes insoumises, indépendantes, volontaires qui souhaitent sortir des carcans de l’époque (19 ème siècle, où une femme n’est rien sans homme). J’ai découvert des personnages attachants mais aussi des personnages destéstables.
Anna Jacobs met aussi l’accent sur les déportés irlandais, voleurs condamnés, souvent juste voleurs de nourriture dans une Irlande plus que pauvre. Elle nous parle aussi de réhabilitation, de travail, de générosité. L’Australie permet à tous de se construire une nouvelle vie!
J’ai cependant une très petite (minuscule) déception : il n’y a pas ou peu de description du paysage et pas du tout des autochtones, et je trouve la partie sur M.Lee, sa famille et Singapour pas suffisament développée à mon goût. J’espère retrouver cette famille dans la suite de la saga.
J’ai encore une fois dévorée ce roman d’une traite, et j’ai adorée ma lecture. Si vous aimez les belles sagas de pionniers, les romans d’évasion, je vous recommande les livres de Anna Jacobs aux Editions Archipel!
Merci Mylène Editions Archipel pour ce magnifique livre.